Journée de la terre 2022: les résultats obtenus, les étapes à franchir et l'engagement constant pour sauvegarder notre planète
« Si nous voulons que le moteur de l’économie continue de tourner, nous devons suivre l’unique voie qui s’offre à nous : la durabilité ». Il y a quelques années, c’est avec ces mots que l’économiste français Jean-Paul Fitoussi commençait son discours lors de la première édition de Circonomia, le Festival de l’économie circulaire et de la transition écologique. Il soulignait la nécessité pour l'Europe de se doter d’un système productif nous permettant de léguer aux futures générations un capital économique, social et naturel au moins égal à celui dont nous avons disposé jusqu’à ce jour. Des mots que nous rappelons aujourd’hui, pour rendre hommage à ce grand professeur d’université, mais également parce qu’ils représentent une mise en garde pour une génération entière qui devra trouver des solutions efficaces pour prospérer tout en gérant les ressources de notre planète de manière responsable.
Nous savons que le développement économique futur et le bien-être de l’humanité sont menacés par l’impact croissant du changement climatique et que nous devons orienter nos efforts de façon à limiter le réchauffement global à moins de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Un objectif ambitieux établi par l’Accord de Paris de 2015, dont les lignes directrices ont été élaborées ultérieurement par le Green Deal et confirmées par le plan d’action stratégique mis en place par la Commission Européenne, qui nous impose d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Ce cadre réglementaire prévoit donc l’application de politiques dans le domaine de l’écologie, de l’énergie, des transports et de la fiscalité. Il comprend un premier objectif contraignant à atteindre d’ici 2030 et une réduction nette des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990.
Actuellement, la quantité des gaz à effet de serre produite par l’UE est environ 25 % inférieure à celle qu’elle affichait il y a 30 ans. Cette donnée semble encourageante, mais si nous entrons dans le détail, nous constatons que seule la moitié des États membres a réduit les sources polluantes responsables du réchauffement global à un niveau dépassant 26 points de pourcentage. L’Italie fait partie de ces pays, affichant une diminution d’environ 25 % et suivant en effet cette tendance à la baisse des nations européennes les plus industrialisées. Les résultats atteints à ce jour sont donc prometteurs, mais il ne s’agit que d’une modeste avancée par rapport aux objectifs établis par le Green Deal européen pour 2030. Un tiers des 1 800 milliards d’euros d’investissements du plan de relance de NextGenerationEU et une partie du budget septennal de l’UE seront utilisés pour financer le Green Deal européen. Mais ces objectifs pourraient être encore plus difficiles à réaliser. En effet, nous devons prendre en compte le contexte international délicat dans lequel se trouve aujourd’hui l’Europe, qui impose une rapide diversification du mix énergétique, au-delà la neutralité carbone.
Il nous reste donc beaucoup à faire pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par l’UE et pour promouvoir l’éventail des sources d’énergie renouvelables pouvant contribuer à la diversification énergétique. Dans ce domaine, le secteur du biogaz joue un rôle essentiel, étant en mesure de produire 35 milliards de mètres cubes de biogaz d’ici 2030 et d’atteindre 100 milliards de mètres cubes d’ici 2050.
L’Italie, qui compte plus de 2 000 unités de production de biogaz sur le territoire national, est elle aussi prête à apporter sa contribution. Selon le CIB (Consorzio Italiano Biogas), au niveau national, en supprimant certaines contraintes bureaucratiques, les installations agricoles existantes pourraient garantir une augmentation de la production de 600 millions de mètres cubes de biogaz dans le mix énergétique. Mais pour atteindre cet objectif, le gouvernement doit intervenir pour accélérer la procédure d’autorisation de mise en service des installations, comme cela se produit en Europe, notamment en France et en Allemagne.
Nous nous trouvons face à une génération appelée à jouer un rôle crucial dans l’avenir de notre planète, tant pour influencer la négociation d’objectifs et de mesures, dans le cadre d’un dialogue associant toutes les parties prenantes, que pour contrôler la mise en œuvre effective de ces mesures. Je suis convaincu que nous verrons notre jeunesse se mobiliser le 22 avril à l’occasion de la Journée de la terre, un événement qui nous impose une nouvelle fois de faire une pause et de réfléchir sur l’état de santé de notre planète.
J’ai été particulièrement frappé par le leitmotiv de cette année, Invest in Our Planet, auquel l’équipe de BTS Biogas croit fermement et avec lequel elle s’identifie. La durabilité est inscrite dans notre ADN, et grâce au travail accompli quotidiennement par nos équipes, nous contribuons activement à la réalisation de l’économie circulaire, par le biais de la valorisation des déchets, de la production d’énergie propre et de la diminution des émissions. Nous sommes donc fiers de développer des technologies dédiées à la production de biogaz, car la nature de nos activités nous permet de participer concrètement à la réalisation des objectifs communs sur le climat et à la sauvegarde de notre planète.
Mais nous savons également qu’un changement culturel est en cours, que le monde lui-même change et que nous devons changer avec lui. Il ne suffit plus d’agir individuellement : les entreprises doivent unir leurs forces et collaborer avec la jeunesse pour investir dans l’avenir de la planète !
Franco Lusuriello
CEO BTS Biogas